Le Compte-Nickel a convaincu 300 000 clients

Mai 26, 2016 dans Entreprises

Lancée en février 2014, la solution de paiement est désormais sur un rythme d’ouverture de 20.000 comptes par mois et compte totaliser 500.000 utilisateurs à la fin de l’année. – Shutterstock

Lancée en février 2014, la solution de paiement est désormais sur un rythme d’ouverture de 20.000 comptes par mois et compte totaliser 500.000 utilisateurs à la fin de l’année.

Le Compte-Nickel a fêté mardi à 18h31 l’enregistrement de son 300.000ème client et ses promoteurs espèrent bien accroître de 200.000 d’ici la fin de l’année la communauté des aficionados de ce compte de paiement qui s’ouvre chez un buraliste. « A 500.000 comptes nous aurons atteint notre point mort compte tenu des investissements qui sont nécessaires à notre déploiement », souligne Hughes Le Bret, président de la Financière des Paiements Electroniques (FPE), l’établissement de paiement qui opère le Compte-Nickel.

« Notre modèle est très prévisible, la profondeur de marché est telle que le nombre d’ouvertures de Compte-Nickel ne ralentit pas à mesure que le réseau de buralistes s’étend. Au contraire chaque point de vente ouvre plus de comptes grâce au bouche à oreille », se félicite-t-il. Chaque buraliste ouvre désormais en moyenne 15 comptes par mois, contre 14 par mois il y a un an. Fin mai, ils étaient 1.550 buralistes répartis dans toute la France (Dom-Tom inclus) distribuant le Compte-Nickel et l’objectif est de porter ce nombre à 2.300 à la fin de l’année. Ce réseau devrait être en mesure de soutenir l’accroissement du rythme d’ouverture pour le faire passer de 20.000 aujourd’hui à 30.000 par mois d’ici la fin de l’année, et atteindre l’objectif fixé de 500.000 clients.

Un public très divers

Contrairement aux hypothèses de départ, le Compte-Nickel n’attire pas que des populations fragiles exclues du système bancaire traditionnel. Les salariés du public et du privé sont les premiers utilisateurs, représentant 45 % des effectifs, tandis que la catégorie des chômeurs et des personnes sans revenus réguliers compte pour 33 % des utilisateurs. De même, 34 % des propriétaires d’un Compte-Nickel versent 2.200 euros par mois, soit bien plus que le revenu médian français de 1.800 euros.

Fort de son succès, le Compte-Nickel commence à réfléchir à des développements futurs. Alors qu’il brasse 3 milliards de données pour ses 300.000 clients, il prévoit déjà de les exploiter afin d’offrir gratuitement à ses utilisateurs des outils de gestion budgétaire. Le Compte-Nickel lancera par ailleurs sa version professionnelle d’ici la fin de l’année, d’abord en mode pilote avec plusieurs dizaines de milliers de prospects déjà enregistrés.

Compléter l’offre, mais comment ?

Mais outre l’enrichissement de son offre de base, la solution de paiement doit aussi réfléchir à la manière dont elle peut développer d’autres services financiers (crédit, épargne, assurance, data…) en complément. « On sait qu’on doit le faire. Nous rencontrons des FinTechs toutes les semaines qui nous proposent des partenariats!, reconnaît Hughes Le Bret mais nous n’avons pas encore abordé ce sujet. Il faudra conserver notre philosophie non piégeante, avec un service toujours universel et transparent. Nous avons répondu à un besoin : la reprise de contrôle sur leurs finances par les particuliers. Il faut conserver cette philosophie qui correspond à un mouvement sociétal », conclut-il.

© Ninon RENAUD – Les Echos – Retrouvez l’article original en cliquant ici