Evercontact pose ses valises à San Francisco

Oct 14, 2015 dans Entreprises

Afin de séduire des investisseurs californiens, la start-up, ambassadrice prometteuse de la French Tech, ouvre un bureau à San Francisco.

A peine inauguré, le bureau d’Evercontact à San Francisco accueille déjà  une équipe de trois personnes dédiée au développement commercial. Le restant des troupes – 12 personnes -,dont le service de R&D, demeure à Paris. Quant au fondateur, Philippe Laval, il vit déjà un mois sur deux en Californie. Il compte bien s’y installer à plein temps, très prochainement.

En ligne de mire : une nouvelle levée de fonds

L’implantation de la start-up dans la Silicon Valley, créatrice d’un service de mise à jour automatique de carnets d’adresses et de CRM, coule de source : 80% de son chiffre d’affaires est déjà réalisé aux Etats-Unis. En mai et juin 2015, Evercontact avait participé au programme d’immersion Ubi i/o (BpiFrance et Business France) pour préparer l’ouverture de sa filiale US. Le but de la manoeuvre ? Se rapprocher de la clientèle d’utilisateurs et des fonds de capital-risque basés en Californie.

Une terre inspirante pour les start-up

En effet, la perspective d’une nouvelle levée de fonds se rapproche et devrait intervenir à l’été 2016. « Pour convaincre le capital-risque de la côte Ouest, je devais absolument être présent ici », estime Philippe Laval. Question de confiance, et de facilité de contacts avec l’écosystème d’entreprises, de partenaires, d’avocats et de financeurs qui intéressent la start-up … « Notre stratégie vise à conquérir d’abord des utilisateurs individuels avant de vendre la solution à l’entreprise qui les emploie : elle est typiquement “cote Ouest” », complète l’entrepreneur français. Alors que New-York est plutôt orientée finance et logiciel BtoB, la Silicon Valley reste une terre inspirante pour les business grand public … Idéale pour se nourrir d’idées neuves en stratégie d’acquisition clients.

Croissance et formalités

Pour une start-up comme Evercontact, les formalités d’installation ne sont guère compliquées. Mais il y a deux gros bémols. D’abord, l’obtention d’un visa de travail pour effectuer son activité professionnelle en Californie. « C’est compliqué et relativement cher, comptez au moins 10 000 dollars en frais d’avocat », témoigne Philippe Laval. Ensuite, les prix de l’immobilier de la Silicon Valley atteignent des niveaux stratosphériques. « Imaginez un appartement à 1000 euros par mois à Paris, le même coûtera 3000 euros à San Francisco », poursuit-t-il.

Mieux vaut donc avoir de sérieuses perspectives de croissance avant d’envisager une installation à San-Francisco. C’est le cas d’Evercontact qui prévoit de doubler ses effectifs d’ici à l’été prochain. Les efforts porteront à la fois sur le développement commercial et l’innovation « pour garder de l’avance sur les géants du Web »

© BRUNO ASKENAZI – Les Echos.fr – retrouvez l’article original en cliquant ici