Compte-Nickel ouvre un second pôle à Nantes, y créant 200 emplois

Oct 12, 2016 dans Entreprises

Un boitier chez un buraliste

La start-up dépassera le million de comptes ouverts en 2018. Le pôle nantais accompagnera cet essor.

Nantes va bénéficier de l’essor de Compte-Nickel, le compte « sans banque » lancé en 2014 par la start-up Financière des paiements électroniques (FPE). L’entreprise atteint aujourd’hui les 400.000 comptes ouverts. « Nous serons à 900.000 fin 2017 puis à 1,5 million fin 2018 », prédit Hugues Le Bret, président-fondateur de cette fintech qui réalisera un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros cette année et le double l’année prochaine, le seuil de rentabilité étant désormais en vue pour la mi-2017. Compte-Nickel s’ouvre en un quart d’heure dans les 1.900 bureaux de tabac-presse partenaires. Il permet à quiconque de disposer d’une identité bancaire. Mais aucun découvert n’est possible.

Basée à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne), où elle emploie 100 personnes, Compte-Nickel crée donc un second pôle à Nantes pour accompagner sa croissance. Elle y recrutera 200 salariés dans les trois ans. Ce développement pourrait connaître des accélérations, mentionne Hugues Le Bret qui envisage notamment l’ouverture d’un Compte-Nickel professionnel, destiné aux artisans et TPME. « Si nous avons choisi Nantes, c’est parce qu’on y trouve le deuxième bassin d’emplois en bancassurance avec 6.000 emplois dans la relation client et un vivier de compétences en informatique », expose Arnaud Giraudon, directeur général de FPE citant l’importance de « l’écosystème » numérique local, ses écoles d’ingénieurs, ses start-up et des prestataires clefs, tels Ippon Technologies. L’entreprise recrutera donc sur place des conseillers, des équipes chargés du contrôle de conformité des comptes et un contingent d’informaticiens. « Nous avons besoin d’attirer des talents », confirme Emmanuel Feller, responsable du pôle informatique. Il s’agit en particulier de créer ex-nihilo un nouveau système sur les technologies Cassandra, utilisées par les grands acteurs de l’informatique tels Apple ou Google. « Cette architecture est une première dans le milieu bancaire, elle nous permet d’augmenter nos capacités de traitement des données en augmentant le nombre de serveurs », poursuit l’expert, plusieurs pistes étant déjà explorées sur l’exploitation des Big Data collectés.

© Emmanuel Guimard pour les Echos – Retrouvez l’article original en cliquant ici