Canibal relève le défi du recyclage des gobelets

Oct 14, 2015 dans Entreprises

La jeune pousse ambitionne d’inonder le marché nord-américain de ses recycleurs automatiques.

Petite PME (20 salariés, entre 1,5 et 1,8 million d’euros de chiffre d’affaires attendu cette année), Canibal voit grand pour ses « recycleurs automatiques » de gobelets plastiques et de cannettes aluminium. Ses « meubles » bourrés d’électronique et d’automatismes made in France, d’un coût de 200.000 euros l’unité, font suivre à ces éphémères récipients le parcours inverse de celui effectué dans un distributeur, une fois leur contenu consommé.

« Nous visons plusieurs milliers de machines en France et plusieurs dizaines de milliers dans le monde », explique Benoît Paget. Le cofondateur de cette jeune société basée à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) vient de lever 2 millions d’euros et doit encore trouver 1 million d’ici à la fin de l’année pour asseoir le développement technologique de son entreprise, dont le volume d’affaires double chaque année.

Il joue des coudes pour décrocher un ticket au sein de la French Tech, la vitrine des start-up françaises en lice pour les Innovation Awards du prochain Consumer Electronic Show de Las Vegas, en janvier. Le marché nord-américain est dans la ligne de mire de Canibal qui vise de 5.000 à 10.000 machines implantées d’ici à 2021 dans les centres commerciaux et les cafétérias. Comme l’est le marché brésilien, où il veut prendre pied à l’occasion des JO de Rio.

Canibal a été créé en 2002 par deux étudiantes, avant de passer dans d’autres mains qui ont fait évoluer le concept de leur machine. La nouvelle version se limite, pour l’instant, à 120 exemplaires déployés par une société de location dans les cafétérias de quelques grandes sociétés (L’Oréal, Vinci, Saint-Gobain, etc.), de PME et de campus. De gros objets connectés dont l’équipe de maintenance de Canibal peut piloter certaines fonctionnalités à distance, comme le remplissage des bacs et le contenu ludique des écrans d’information pour inciter le consommateur à recycler, vendues dans l’abonnement à l’entreprise cliente.

© Joël COSSARDEAUX – Les Echos – retrouvez l’article original en cliquant ici