Canibal lève 2 millions d’euros pour dévorer bouteilles et gobelets

Oct 26, 2015 dans Entreprises

Canibal lève 2 millions d’euros pour dévorer bouteilles et gobelets

En 2002, des étudiants lyonnais inventaient le concept du recyclage ludique, qui consiste à gratifier le consommateur rapportant sa canette vide à la borne de recyclage. Baptisée « Canibal », l’entreprise, passée dans le giron du géant Derichebourg, puis rachetée en 2009 par deux entrepreneurs, Benoît Paget et Stéphane Marrapodi, voit désormais les choses en grand. Elle a déjà installé 120 appareils de recyclage et vient de lever 2 millions d’euros par l’intermédiaire de Financière Fonds Privés, qui s’ajoutent aux 7 millions précédemment réunis. Canibal doit financer sa croissance, puisqu’elle va faire fabriquer à ses sous-traitants français cent nouvelles bornes. « Nous atteindrons la rentabilité à partir de 300 machines installées, soit à la mi-2016 », prévoit Benoît Paget, président de Canibal, dont le concept a évolué.

La borne qui ne traitait que les canettes récupère désormais les gobelets et les bouteilles plastique, qui sont d’abord triés puis broyés. Ces déchets sont ensuite valorisés sans passer par des centres de recyclage. Cette machine est aussi dotée d’un écran tactile permettant d’afficher un message ou une animation, selon le souhait des clients comme L’Oréal, Pepsi, EDF, SNCF, Henkel… ou de lieux publics tels les gares, centres commerciaux, universités…. « En prenant en compte l’énergie liée à la fabrication et à la consommation de la machine, chaque tonne de déchets triée permet d’économiser l’équivalent de 3 tonnes de CO2 », assure Benoît Paget.

Basé à Gennevilliers, Canibal a enregistré 400.000 euros de chiffre d’affaires en 2014 et prévoit de réaliser 1,2 million d’euros cette année, avec un modèle basé sur la location aux entreprises clientes. Son objectif est désormais de conquérir l’international, d’abord l’Europe et peut-être le Brésil, à l’occasion des Jeux Olympiques d’été à Rio en 2016.

© Frank Niedercorn – Les Echos – Retrouvez l’article original en cliquant ici