Canibal avale un cinquième tour

Nov 2, 2015 dans Entreprises

Canibal

Pour atteindre 300 machines installées avant fin 2016, le collecteur ludique de canettes, gobelets et bouteilles en plastique réunit 2 M€ auprès d’investisseurs privés, emmenés par Financière Fonds Privés.

Canibal s’alimente encore. Créé en 2002 par des étudiants de l’EM Lyon, avant de passer dans le giron de Derichebourg, puis d’être racheté en 2009 par Benoît Paget (photo ci-dessous) et Stéphane Marrapodi, le collecteur ludique de canettes, gobelets et bouteilles en plastique porte aujourd’hui à 9 M€ le montant total des fonds levés depuis 2011. Gratifiant les utilisateurs de ses bornes de collecte de bons cadeaux ou de réductions en échange de leurs déchets, la PME francilienne, qui avait notamment levé 1,5 M€ en 2013 auprès, entre autres, de CDC Climat (lire ci-dessous), vient, en effet, de réunir un nouveau tour de table de 2 M€. Et ce, auprès de particuliers regroupés par Financière Fonds Privés (FFP), lequel avait déjà participé à ses quatre derniers tours de table. Employant 18 personnes à Gennevilliers, Canibal, qui envisage la possibilité de porter le montant de la levée à 3 M€ avant la fin de l’année, se dote ainsi des moyens nécessaires pour poursuivre le déploiement de son parc de machines dans l’Hexagone.

300 machines installées avant fin 2016

Benoit PagetDisposant déjà de 120 bornes dans des sièges sociaux (L’Oréal, Pepsi, EDF, SNCF, etc.), des lieux publics (gares, centres commerciaux, universités, etc.) et sur des événements dédiés (festivals, braderies, etc.), la société entend, en effet, atteindre jusqu’à 300 machines installées avant fin 2016. Fort de 400 K€ de chiffre d’affaires l’an passé, contre 1,2 M€ attendus en 2015, Canibal, qui a développé un éco-matériau – le Caniplac – à partir de gobelets en plastique pour les revêtements de sol ou de mobilier de bureau, nourrit, en outre, bien d’autres projets. Transformant le geste de tri en un geste plaisir grâce à une expérience digitale, ludique et interactive, la PME prévoit également d’entamer son développement hors de France, en particulier en Europe et en Amérique du Nord (États-Unis), où le recyclage des déchets est encore largement insuffisant. Espérant atteindre la rentabilité à partir de 300 machines installées, soit à la mi-2016, Canibal, qui poursuivra, en parallèle, ses investissements en matière de R&D – la société fabrique et assemble l’ensemble de ses bornes en France -, ne dévoile pas ses ambitions chiffrées.

© Eléonore De Reynal – CF News – Retrouvez l’article original en cliquant ici