Bordeaux : ces nouvelles technologies qui révolutionnent la finance

Oct 7, 2015 dans Entreprises

La première journée consacrée aux nouvelles technologies au service de la finance, qui se tient à l’espace Darwin de Bordeaux aujourd’hui, vise à éclaircir le paysage de cette industrie en plein développement.

Louis de Froissard, initiateur de Bordeaux Fintech, qui se déroule aujourd'hui à Bordeaux © ETIENNE MILLIEN

Louis de Froissard, initiateur de Bordeaux Fintech, qui se déroule aujourd’hui à Bordeaux. © ETIENNE MILLIEN

Le cabinet d’études Accenture estime à 12 milliards de dollars les investissements dans la fintech (industrie des nouvelles technologies financières) en 2014. Soit trois fois plus qu’un an auparavant, c’est dire si ce secteur a le vent en poupe. “Actuellement, vous avez deux ou trois entreprises qui se créent tous les jours” schématise Xavier Pinse, président de Evollis, société spécialisée dans la location de biens d’équipements au grand public sous la marque Uz’it, et intervenant aujourd’hui de Bordeaux Fintech. L’événement, organisé par Digitall-Conseil a attiré 350 inscrits aujourd’hui à Darwin, à la Caserne Niel de Bordeaux.

Une contraction après le “boom” ?

Trois tables rondes doivent permettre de faire un tour d’horizon du sujet et éclairer les observateurs aussi bien que les investisseurs. “C’est un domaine en pleine explosion, mais qui va rapidement subir une contraction  sous l’effet combiné des faillites, des rachats, des fusions. Je suis persuadé qu’il sera vite divisé par quatre” anticipe Louis de Froissard, initiateur du projet.

A la tête de Montaigne Patrimoine, il conseille des particuliers dans leurs placements et a intégré les fintechs dans certaines de ses stratégies. “Elles peuvent constituer des opportunités d’investissement ou proposer des outils utiles à la gestion d’actifs. C’est le cas des robots qui suggèrent automatiquement des placements, nous pensons l’intégrer dans certains placements”.

Concurrencer ou compléter les banques

Sous le label fintechs se cachent en effet une multitude d’activités. Celles qui viennent concurrencer les banques à travers du crédit pour des prêts participatifs, des solutions de paiement, des outils de trading…mais aussi celles qui viennent compléter l’offre de services des banques, à l’image de Véollis.

“Nous avons fait le pari de suivre l’évolution du consommateur qui place l’usage avant la propriété. Donc, nous travaillons pour des grandes marques de distribution comme la FNAC, Intermarché…et leur permettons de proposer à leurs clients de louer des biens de consommation comme des téléviseurs, de l’électroménager, des vélos, bientôt de la literie. A l’expiration du contrat de location, le client dispose d’une option d’achat” détaille Xavier Pinse. La transaction s’adosse à une banque qui applique un taux inférieur au crédit à la consommation et Véollis gère la relation numérique entre les partenaires grâce à sa plateforme et ses serveurs.

Zone d’inconfort

Les 20 intervenants représentent plusieurs facettes des Fintechs comme Jérôme Traisnel, fondateur de Simplay, spécialiste des solutions de paiement ou Stéphanie Savel qui a créé la plateforme de financement participatif Wiseed.

“Nous voulons que les intervenants soient poussés dans leur zone d’inconfort, afin d’en apprendre plus sur eux-mêmes et permettre de dégager une vision plus claire de la fintech en général et au plan local” résume Louis de Froissard. Les opportunités d’investissement, notamment en termes de défiscalisation, mais aussi la relation avec les acteurs traditionnels de la finance se trouvent aussi au centre des débats.

© Etienne MILLIEN pour Sud Ouest – Retrouvez l’atricle original en cliquant ici