BFM Business Club – WIJET

Oct 27, 2016 dans Entreprises

Wijet devient la plus grande compagnie de taxi-jet au monde.

C’était au Business Club (podcast)

WIJET, c’est le Blablacar du jet privé, selon BFM Business. A 2400 € l’heure de vol, Wijet révolutionne les données de l’aviation d’affaire en proposant de prendre un jet avec la même simplicité qu’un taxi. Une offre plus claire, plus réactive et surtout plus compétitive qui réduit les distances entre les villes européennes et élargit les opportunités pour une clientèle d’affaire et de loisirs.

Sur internet ou sur smartphone, ce tarif exceptionnellement bas (sans frais supplémentaires) s’accompagne de services et de prestations du meilleur niveau. Avec 1200 aéroports desservis contre 300 pour une compagnie classique, Wijet emmène ses clients au plus près de leur destination finale en réduisant les coûts annexes. Fini les complications tarifaires, les formalités d’enregistrement, les transits, les pertes de temps.

Avec une prise en charge depuis le transfert de l’aéroport en voiture électrique, limousine ou taxi moto, le service Wijet se plie aux exigences de ses clients. A bord, téléphone satellite, champagne Veuve Cliquot et douceurs signés Pierre Hermé.

Wijet compense également son émission de gaz à effets de serre en finançant des projets de développement durable.

Depuis le 3 juillet 2014, Wijet est le partenaire exclusif de La Première d’Air France pour l’acheminement des passagers de et vers l’aéroport de Charles de Gaule en connexion avec un vol long courrier.

Les clients de Wijet ont le choix entre deux options. La première consiste à « réserver un vol quand vous voulez où vous voulez » à un prix « attractif ». S’inspirant du modèle des compagnies aériennes low cost, Wijet réalise d’importantes économies d’échelle en constituant sa flotte d’ « un seul type d’avions »: des bi-réacteurs de la marque Cessna, souligne Corentin Denoeud.

Autre formule, encore plus abordable: le « cojetage ». Chaque jet dispose de quatre places. Comme le fait Blablacar, Wijet propose donc à ses clients de partager leur vol afin de voler à pleine charge. Ils peuvent réserver leur place sur une plateforme en ligne, qui s’appelle justement « cojetage », et qui intégrera sous peu le système similaire de Blink, « OpenJet ». « Celui qui réserve a le choix entre la formule très peu chère, mais moins flexible, ou totalement flexible, plus chère », insiste le fondateur. (source: BFM Business)

L’ACTUALITÉ DE WIJET


PARIS & LONDON – 27 septembre 2016

La compagnie française d’aviation d’affaire Wijet annonce aujourd’hui le rachat de son concurrent principal en Europe, la compagnie anglaise basée à Londres, Blink.

Cette opération positionne Wijet en tant que plus grande compagnie de taxi jet au monde. La valorisation du groupe ainsi constitué s’élève à 45 millions d’euros.

La réunion des 2 flottes respectives dans ce nouveau groupe avec des bases réparties dans toute l’Europe permet de constituer une force de frappe de 15 bi-réacteurs (Citation Mustang de la marque Cessna), offrant ainsi le service le plus efficace sur le marché du vol à la demande en termes de réactivité et de prix.

Blink et Wijet intégrerons la plateforme de réservation en temps réel, OpenJet, ce qui accélèrera également l’optimisation des tarifs et de la disponibilité et la réservation en ligne par internet ou sur smartphone.

Le nouveau groupe ainsi créé coiffera les activités de Wijet France et de Blink en Angleterre. Il sera dirigé conjointement par deux PDG, Corentin Denoeud et Cameron Ogden.

Depuis leur création respective en 2006 pour Blink et 2009 pour Wijet, les 2 entreprises ont été les pionnières eu Europe du concept de taxi jet avec des opérations principalement traitées à Paris, Londres et le nord de l’Italie.

En réunissant leurs capacités et leur savoir-faire, la nouvelle entité couvre la demande sur l’ensemble du territoire européen. Quel que soit le lieu, un avion de la compagnie peut être mis à disposition selon un temps record. Wijet peut ainsi rendre encore plus efficace une stratégie commerciale qu’elle a initiée et qui a fait ses preuves. Le centre opérationnel et de maintenance de Blink sera basé en Angleterre tandis que le service client et la direction de Wijet restera à Paris.

« Cette opération représente un formidable bond en avant dans notre développement, souligne le Président Directeur-Général de Wijet Corentin Denoeud. Elle nous permet de nous hisser d’un seul coup à une autre échelle tant au niveau de nos résultats que de ce que nous pouvons offrir à nos clients. Nous avions déclaré en janvier 2015 que nous allions tripler notre flotte avant 2 ans et nous avons relevé le défi. »

Alexandre Azoulay, co-fondateur de Wijet ajoute : « que de chemin parcouru depuis 2007, date à laquelle je présente à Corentin Denoeud le projet de disrupter l’aviation d’affaire en exploitant l’arrivée des Very Light Jet ».

Wijet bénéficiait déjà avec sa base principale, le Bourget, de la plateforme européenne de l’avion d’affaire en Europe. Elle avait déjà positionné des jets à Bordeaux, Lyon, Cannes mais aussi Bruxelles, Genève et le Luxembourg. A présent, elle peut compter aussi sur les aéroports de Londres – notamment Blackbushe airport, qui devient un centre opérationnel de la compagnie.

Autre atout, le centre de maintenance de Blink basé à Gênes intègre la nouvelle structure. La conquête du marché anglais et italien s’accompagne d’une économie de coûts de maintenance de 30 %.

D’un point de vue commercial comme d’un point de vue opérationnel, les 2 entités Wijet et Blink vont réunir leurs atouts respectifs en associant leurs expertises dans une totale synergie. Blink apporte son savoir-faire sur la clientèle BtoB et Wijet continue de développer son offre et sa notoriété auprès d’une clientèle corporate et de particuliers.

Dans un premier temps, les 2 marques vont continuer à exister respectivement sur leurs marchés avant de se fondre progressivement sous une même identité « Wijet ».

« D’ici 2020, notre objectif est d’opérer une cinquantaine d’avions en Europe et pourquoi pas, sur d’autres continents » conclut Corentin Denoeud.


ech20582040_1A propos de Blink

Fondé en 2006 par Peter H. Leiman et Cameron Ogden, Blink est la première compagnie de taxi jet en Europe à proposer des vols à la demande à un tarif compétitif.

2007, Blink clôture une levée de fond de 30 millions de dollars.

2008, la compagnie réalise ses premiers vols. En 2009, la flotte compte déjà 7 avions avec une deuxième base à Genève et une troisième dans les îles anglo-normandes.

2010, le nombre de 3000 passagers est atteint en même temps qu’une offre de réservation en ligne est mise en place.

2011, le siège de Blink s’installe dans l’aéroport de Blackbushe, situé au sud ouest de Londres.

2015, Blink fait l’acquisition de MyJet, ajoutant 3 avions à sa flotte et un centre de maintenance à Gênes.

 LES CHIFFRES CLÉS DE WIJET


  • Date de création: 2009
  • Lieu: Le Bourget
  • CA: NC
  • Effectif: une centaine répartis dans 3 pays (France, Angleterre, et Italie??) dont plus de 65 pilotes et co-pilotes.
  • 15 avions
  • 1200 aéroports desservis en Europe et Afrique du Nord

Offre

  • Prix de l’heure de vol : 2400  euros TTC
  • Forfait donnant droit à des réductions : 25, 50 ou 100 heures
  • Prix de l’heure de vol par passager (4) : 600 euros
  • Réservation et paiement en ligne ou par téléphone en 5 mn

Jets

  • Rayon d’action : 2000 km
  • Temps de vol maximum : 3h
  • Capacité: 4 places
  • Vitesse de croisière : 640 km/h

Sécurité

  • Nombre de pilotes par vol : 2
  • Nombre d’heures de vol des commandants de bord : + de 3000 heures
  • Certification : CTA délivré par DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile)

Marché

  • 300 millions € en France, 1.5 milliard en Europe
  • 80 % des vols privés durent moins de 2h avec une moyenne de 2.4 passagers
  • Profil de la clientèle : 2/3 corporate et 1/3 loisirs

jpg_air_france_wijet_paxLES ÉTAPES DU DÉVELOPPEMENT

Fondé en 2009 par Corentin Denoeud, Alexandre Azoulay et Jean-François Hochenauer, le projet d’école se transforme très vite en une aventure entrepreneuriale. Malgré la crise, la tournée estivale européenne d’un célèbre DJ permet à l’entreprise de démarrer à peine le premier avion acquis. Très vite, une clientèle corporate composée de sociétés du CAC 40 et de PME fait confiance à Wijet grâce à son offre compétitive. Chaque année, la compagnie acquiert un nouvel avion et connaît une croissance de 50 %. Depuis 2009, la startup a réalisé 5 levées de fonds pour un total de 8 millions d’euros avant de lancer en 2015 une levée de fond de 15 millions d’euros financée par 130 actionnaires privés. L’objectif est de passer de 5 avions à 15, défi relevé un an plus tard avec l’acquisition de Blink.

OBJECTIFS

« Actuellement, 45% des vols privés sont des vols à vide. Nous, on est à moins de 23% et on vise 18% avec Blink » – Corentin Denoeud.

Wijet prévoit en 2017 d’opérer 11 000 vols, de transporter plus de 16 000 passagers et de générer un chiffre d’affaire de plus de 28 millions d’euros. D’ici 2020, notre objectif est d’opérer une cinquantaine d’avions en Europe et pourquoi pas, sur d’autres continents

[Un des objectifs de Wijet]: améliorer sa rentabilité, avec un objectif de 15 % de marge brute d’exploitation en 2017, contre environ 10 % aujourd’hui. Et ce malgré des conditions de concurrence difficiles en Europe. « Outre l’écart de charges sociales, tous nos concurrents étrangers ne facturent pas de TVA. A taille comparable, cela représente l’équivalent de notre marge », souligne Corentin Denoeud.

Pour compenser ce handicap et celui des charges sociales, Wijet peut compter sur une clientèle essentiellement française de 700 à 800 clients réguliers, pour qui le pavillon français est encore une garantie de qualité. La petite compagnie a même été choisie par Air France pour offrir à ses passagers de première des vols en correspondance en jet d’affaires depuis ou vers Roissy-CDG. (source: Les Echos)

DANS LES ÉCHOS


Comme souvent en période de crise, le marasme persistant de l’aviation d’affaires ne fait pas que des perdants. Si le trafic et les ventes d’avions d’affaires restent orientés à la baisse, quelques opérateurs en profitent néanmoins pour renforcer leurs positions, en rachetant leurs concurrents moins fortunés.

L’été dernier, Luxaviation a racheté le suisse ExecuJet, devenant ainsi le deuxième opérateur mondial de jets d’affaires, derrière l’américain NetJets, avec une flotte de 255 appareils. En 2014, le luxembourgeois avait déjà racheté le français Unijet, le britannique London Executive Aviation et le portugais Masterjet. En mai 2015, le britannique Blink a pour sa part mis la main sur MyJet. Et la semaine dernière, c’est au tour de Blink de se faire racheter par son concurrent français Wijet, permettant à la petite compagnie française, fondée en 2009, de se proclamer « leader mondial du taxi-jet ».

Comme le reconnaît son jeune PDG, Corentin Denoeud, Wijet a pris modèle sur Blink afin de développer son offre d’avion-taxi à moindre coût, basé sur un modèle unique de jet d’affaires léger, le petit Citation Mustang de Cessna. Mais Wijet avait sur son concurrent le gros avantage d’avoir réussi à lever 15 millions d’euros en 2015, auprès d’une centaine d’investisseurs privés. Initialement destinés à passer de 6 à 20 appareils d’ici à 2017, ces fonds lui ont permis de saisir l’opportunité, quand le PDG-fondateur de Blink, Cameron Ogden, est venu frapper à sa porte, il y a un an, en quête d’un repreneur.

« Grâce au rachat de Blink, la valorisation du groupe passe de 26 à 45 millions d’euros et notre flotte passe de 6 à 15 Citation Mustang, explique Corentin Denoeud. Ce qui fait de nous la plus grande compagnie de taxi-jets au monde, avec une présence sur les principaux marchés européens. » Accessoirement, cette opération permettra à Wijet de faire des économies d’échelle, d’optimiser l’utilisation des avions et, in fine, de renouer avec une rentabilité encore incertaine. « Nous avons mis cinq ans à atteindre la rentabilité », assure le patron de Wijet, qui ne publie pas ses comptes.

Un secteur en tension


Cependant, pour Wijet comme pour d’autres, cette opération s’accompagne d’une réorganisation, qui illustre les tensions du secteur. Si l’activité de Wijet restera en France, avec des pilotes sous contrat français, le centre opérationnel principal sera au Royaume-Uni et le certificat de transport aérien sera celui de Blink. De plus, le holding de tête du nouvel ensemble sera basé au Luxembourg. « C’était la condition pour accueillir de nouveaux investisseurs qui ne veulent pas investir en France », explique Corentin Denoeud. Car le patron de Wijet ne veut pas s’arrêter là et prépare déjà une nouvelle levée de fonds « de 15 à 30 millions d’euros, pour accélérer le développement ».

Wijet n’a pourtant pas ménagé ses efforts pour séduire les investisseurs en France. Pour un investissement minimal de 100.000 euros, chacun des 130 actionnaires privés de Wijet a droit à un rabais sur le prix de l’heure de vol (2.000 euros au lieu de 2.400). Par ailleurs, la loi Tepa permet aux investisseurs soumis à l’ISF de déduire de leurs impôts jusqu’à 50 % de leur investissement, dans la limite de 45.000 euros.

Les actionnaires de Wijet ne sont pas les premiers à céder aux charmes de cieux fiscalement plus cléments qu’en France. Outre Luxaviation, le Luxembourg héberge aussi le holding de tête de NetJets Europe, dont la première plate-forme d’opération européenne est néanmoins l’aéroport du Bourget. Tout récemment, la fusion de deux compagnies régionales et d’affaires française, Twin Jet et Hex’Air, s’est également faite sous l’égide d’un holding basé en Suisse. Seule consolation : la France reste de loin la première zone d’activité de l’aviation d’affaires en Europe.

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