Canibal, la machine astucieuse qui vous incite à recycler vos déchets plastique.

Juin 2, 2015 dans Entreprises

En France, chaque année, sur quatre milliards de gobelets en plastique consommés, seuls 1% sont recyclés. Ces déchets sont soit enfouis, soit incinérés. Une TPE a décidé de valoriser ces déchets, grâce à une invention primée lors du concours Lépine. Zoom sur Canibal, cette machine qui permet de recycler facilement ses gobelets en plastique.

Tous les ans, quatre milliards de gobelets en plastique sont utilisés en France – moins d’1% sont recyclés. Un salarié en consomme entre un et deux par jour. Si on prend l’exemple d’une entreprise de 100 salariés, cela représente 30.000 gobelets à la poubelle tous les ans.
Comment sont traités ces gobelets aujourd’hui? Une moitié d’entre eux est enfouie, et l’autre incinérée. Aujourd’hui, ces déchets ne sont pas valorisés en France. Alors une TPE a décidé de le faire, grâce à une invention primée lors du Concours Lépine au mois de mai dernier.

Dirigeant

Benoît PAGET
Co-Fondateur

Informations Entreprise

Informations Société

nom-entreprise
Site web : www.canibal.fr
icone-activite
Secteur d’activité : environnement
horlaoge
Année de création : 2009
annee-invest
Année d’investissement : 2011/2013/2015

“Simplifier à l’extrême le geste de tri”

Cette invention s’appelle le Canibal et elle porte bien son nom! RMC est allée voir comment fonctionne cette invention dans les entrepôts de la société, à Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine.

A première vue, le Canibal n’a pas l’air bien vorace. Il ressemble à n’importe quel distributeur de boissons: un grand cube couleur vert pomme. Pour le nourrir, il suffit d’y déposer son gobelet. Démonstration avec Benoit Paget, l’un des cofondateurs de la société.

L’idée, c’est de simplifier à l’extrême le geste de tri, explique-t-il au micro de RMC. Donc quand vous mettez le déchet dans la machine, d’abord, vous le déposez – vous ne le jetez pas, parce que ça a de la valeur – et la machine, derrière, va fermer une trappe. Une fois que le déchet est accepté, il y a un écran tactile sur la machine qui va lancer un jackpot aléatoire.

“Ne pas culpabiliser”

On peut gagner quoi? Un bon d’achat pour un panier de légumes bio, une demi-heure d’Autolib, etc.

L’idée, c’est clairement de faire prendre aux gens de nouvelles habitudes, sans les contraindre, sans les culpabiliser, pour les emmener dans une démarche plus vertueuse”, poursuit Benoit Paget.

Faire changer les comportements, c’est bien. Mais mon petit gobelet, dans tout ça, il devient quoi? “Le gobelet, une fois que vous l’avez mis, on va le récupérer”, précise le confondateur de la société.

“Montrer que ce geste s’est transformé en produit fini”

Ces gobelets vont être pressés, compactés, transformés Le produit fini, ne ressemble plus du tout à un gobelet: c’est une plaque noire, rigide. Demain, elle deviendra une table ou une poubelle…

L’idée pour nous avec cette plaque, c’est de montrer à celui qui a eu un gobelet dans les mains, qu’en le mettant dans la machine Canibal, il a fait un geste utile, conclut Benoît Paget. Et que ce geste s’est transformé en un produit fini qu’il a devant les yeux, sous les pieds, dans les mains.

© RMC – BFMTV Par C. P. avec Juliette Droz

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